EGS : Polish Geological Institute – National Research Institute (PGI-NRI)
OAGS : président et vice-président
Cette activité de coordination porte sur la gestion juridique, financière (en coopération avec le secrétariat de l’EGS) et administrative du projet et du travail du consortium. Elle consiste en outre à gérer les participants du projet et à leur apporter un soutien professionnel. Des conférences, des ateliers et d’autres événements nécessaires à la réalisation du projet sont également organisés dans le cadre de cette activité.
EGS : Geological Survey of Denmark and Greenland (GEUS) et le Secrétariat d’EuroGeoSurveys
OAGS : Secrétariat et Côte d’Ivoire
Ressources minérales
Les ressources naturelles doivent être utilisées de façon durable pour que leur exploitation soit viable sur le plan économique et acceptable sur le plan environnemental et social. Cette approche devrait également être appliquée dans les pays africains, où la production de ressources minérales non renouvelables contribue de manière significative aux richesses nationales et offre d’importantes possibilités d’emploi.
Les activités de prospection et d’exploitation minière, associées à la réutilisation et au recyclage des matériaux, permettront au continent africain de gérer ses ressources minérales avec plus de prudence.
L’une des principales conditions à réunir pour une gestion durable des ressources minérales est l’accès à des cartes et données numériques géologiques à jour et de bonne qualité. Les cartes géologiques constituent également un facteur important pour attirer les investissements du secteur privé, ainsi que pour faciliter le développement local et la construction d’infrastructures. Les instituts géologiques africains ont un rôle important à jouer dans l’identification et l’évaluation des matières premières (métalliques et autres), ainsi que dans la communication des informations aux parties prenantes, aux clients et à la société.
L’exploitation minière artisanale (ASM), avec des opérations illégales qui se déroulent souvent dans de nombreux secteurs, est un problème croissant dans les pays africains. Le nombre de personnes actives dans le secteur de l’ASM en Afrique varie grandement d’une estimation à l’autre et oscille entre 8 et 10 millions. La plupart des pays ne disposent pas de cadres politiques suffisamment flexibles pour gérer l’ASM, ce qui complique leur action. Des programmes internationaux sont nécessaires pour lutter contre l’ASM illégale et améliorer les conditions sociales et de travail à l’échelle locale. Les capacités des instituts géologiques africains doivent par ailleurs être renforcées, afin qu’ils puissent mieux soutenir les communautés artisanales locales.
Tout comme les activités du secteur ASM, les activités post-extraction et les problèmes environnementaux liés à l’exploitation des mines et des carrières constituent un défi important en Afrique. Les communautés locales situées à proximité d’une mine sont souvent confrontées à des problèmes tels que la pollution de l’air, la contamination du sol et la pollution de l’eau, entre autres. En raison des pressions économiques et d’une faible conscientisation environnementale dans les pays en développement, ces problèmes ont tendance à être négligés. Les instituts géologiques africains peuvent également jouer un rôle majeur dans ce domaine, mais pour ce faire, ils devront renforcer leurs connaissances et leurs capacités.
L’objectif spécifique de cette composante du projet PanAfGeo est de renforcer les connaissances et les capacités du personnel des instituts géologiques africains, afin de favoriser l’utilisation durable des ressources minérales. Ils pourront renforcer leurs capacités et leurs connaissances grâce à la mise en œuvre d’un programme de formation complet dans les domaines suivants :
- utilisation des données géoscientifiques de différentes manières, afin de compiler des cartes thématiques pour les décideurs politiques et les parties prenantes ;
- gestion des défis liés à l’ASM ;
- gestion des problèmes environnementaux liés à l’exploitation minière via l’utilisation des géosciences pour comprendre, prévoir et prévenir l’impact des activités minières sur l’environnement.
Les trois principaux résultats à atteindre dans le cadre de cette composante du projet PanAfGeo sont les suivants :
- Le renforcement des capacités, des compétences et des connaissances du personnel des instituts géologiques africains, afin de fournir des données et des informations géoscientifiques de qualité sur les ressources minérales aux décideurs politiques et aux parties prenantes.
- Le personnel d’enquêtes des services géologiques africains, les autorités minières, les autorités environnementales et les autorités sanitaires reçoivent une formation sur les cours pédagogique régionales organisées en Afrique. Ainsi, les participants seront à leur tour formateurs capables de former les mineurs artisanaux dans la région avec des conseils techniques sur la façon d’améliorer la tenue de leur productivité tout en protégeant à l’esprit l’environnement et la sécurité du travail, et avec une bonne connaissance des questions de licence et juridiques.
- Sensibiliser le personnel des instituts géologiques africains et renforcer leurs connaissances quant à la manière d’utiliser les géosciences pour évaluer, prévoir et prévenir les incidences négatives de l’exploitation minière et ensuite prodiguer des conseils aux autorités concernées.
EGS : Czech Geological Survey (CGS) et le BRGM (France) avec la contribution du réseau Giraf
OAGS : Namibie et Sénégal
Il existe des cartes géologiques de base, qui ne contiennent que des informations scientifiques, et des cartes thématiques, fondées sur des cartes géologiques de base, destinées à un groupe d’utilisateurs cibles spécifique. Les instituts géologiques et les entreprises de prospection minière sont les principaux utilisateurs des cartes géologiques. De plus, les cartes géologiques constituent des outils importants pour l’exploration des ressources d’eau souterraine, le génie géologique, l’évaluation des risques géologiques, ainsi que l’aménagement urbain et régional. L’échelle utilisée pour présenter les données géologiques dépend de la finalité de la carte en question. Tous les instituts géologiques sont tenus de réaliser des cartes géologiques de terrain, de mettre ces cartes et ces données géologiques à la disposition de la population et de prodiguer des conseils aux citoyens. Le bien-être d’un pays dépend en partie de ces informations et de ces activités. Les cartes géologiques sont essentielles pour la prospection et l’exploitation des ressources naturelles, l’identification des types de sols adéquats pour l’urbanisation, les travaux publics et de construction et l’aménagement, ainsi que la cartographie des zones soumises à des risques géologiques, entre autres. La disponibilité et la diffusion des cartes ainsi que des ensembles de données géologiques auprès du public sont des indicateurs de la manière dont les gouvernements nationaux soutiennent le secteur et la société en leur fournissant des informations adéquates sur les ressources naturelles dont dépend le développement économique des pays. L’identification des principaux freins à une cartographie efficiente est dès lors cruciale pour déterminer quelles activités seront nécessaires à l’avenir pour améliorer la situation actuelle au sein des organisations partenaires.
La disponibilité d’ensembles de données géologiques et de cartes géologiques à différentes échelles sur les ressources minérales, le génie géologique, les données géophysiques et géochimiques, les eaux souterraines et d’autres données géoscientifiques a été évaluée sur la base d’une enquête réalisée à l’aide d’un questionnaire. Des informations supplémentaires à propos des activités de cartographie en cours ou prévues ont également été analysées, afin de nous aider à comprendre la situation actuelle. Plusieurs répondants ont proposé certains procédés, dans le but d’améliorer les cartes et de résoudre les problèmes rencontrés dans le domaine de la cartographie. Cela permet également d’évaluer l’ampleur des financements alloués par les gouvernements nationaux pour ces activités obligatoires. La production de cartes géologiques est coûteuse et exige un personnel hautement qualifié doté d’une expertise en cartographie géologique de terrain (collecte de données de base), y compris en interprétation d’image (technique de télédétection), en gestion des données SIG, analyse, compilation et interprétation des données géologiques. Le personnel doit également être en mesure de produire des cartes bien conçues et de publier ces dernières sous la forme de cartes imprimées, numériques ou virtuelles. Les techniques modernes de visualisation permettent de présenter des données géologiques combinées à n’importe quelle échelle. Il est essentiel de disposer d’effectifs hautement qualifiés en nombre suffisant pour réaliser le travail quotidien des instituts géologiques. L’analyse des écarts relative aux services géologiques africains évalués a démontré qu’ils étaient impatients de renforcer leurs capacités dans le domaine de la cartographie géologique, de l’interprétation des données, de la cartographie des districts miniers, de la cartographie métallogénique et des études géochimiques, de la production cartographique et de la formation à des technologies spécifiques via l’entre-aide avec des organisations internationales partenaires, notamment dans le cadre du projet proposé. Les utilisateurs ont besoin de cartes géologiques modernes conçues à des fins spécifiques, telles que l’aménagement urbain et régional, la protection de l’environnement, l’évaluation des risques géologiques, ou de cartes contenant des informations sur les sols pour l’agriculture et la sylviculture. L’objectif est que les fournisseurs de données constituent les ressources qui permettront à une nouvelle génération de clients de créer facilement leurs cartes thématiques à partir de bases de données mises à jour et disponibles sur demande via Internet.
EGS : Geological Survey of Finland (GTK), GeoZS (Slovénie), GEUS (Danemark) et SGU (Suède)
OAGS : Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire et Afrique du Sud
Exploitation minière artisanale et à petite échelle
L’exploitation minière artisanale et à petite échelle (ASM), souvent associée à des opérations illégales dans de nombreuses régions, constitue un défi croissant dans les pays africains. Le nombre de personnes actives dans le secteur de l’ASM en Afrique varie grandement d’une estimation à l’autre et oscille entre 8 et 10 millions. De plus, les moyens de subsistance de 50 millions d’hommes, de femmes et d’enfants supplémentaires dépendent des recettes générées par ce secteur.
Les exploitants du secteur de l’ASM ne sont généralement pas au courant de la législation relative à la santé et à la sécurité, à la protection de l’environnement, aux droits miniers et à un milieu de travail décent. Ils ne disposent bien souvent pas d’un plan d’entreprise et leurs connaissances en marketing ou en planification minière sont très limitées. Ils n’ont en outre pas accès aux technologies adéquates, car sans capital à investir, les installations et l’équipement nécessaires sont trop onéreux. En conséquence, les exploitations minières à court terme sont rapidement abandonnées une fois que le minerai facile à atteindre est extrait, ce qui entraîne souvent des dommages environnementaux à long terme.
Selon les questionnaires retournés, le nombre d’exploitations/exploitants dans le secteur de l’ASM varie considérablement d’un pays à l’autre : le Ghana (> 1 million) et l’Éthiopie (1 million) en comptent le plus grand nombre et sont suivis du Niger (400 000), du Nigéria (250 000) et du Mozambique (150 000). La Namibie, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Soudan et le Rwanda ne comptent que quelques milliers d’exploitants. Fondées sur les activités récentes des membres du projet de l’EGS dans le secteur de l’ASM en Afrique, les données du questionnaire sur les exploitants de l’ASM peuvent être complétées par les estimations suivantes : RDC (environ 1 million), Tanzanie (850 000), Zimbabwe (> 250 000), Burkina Faso (> 200 000), Zambie (150 000), Ouganda (150 000) et Malawi (> 150 000). Le Soudan, le Rwanda et le Cameroun comptent plusieurs milliers d’exploitants du secteur de l’ASM, tandis que des pays comme Djibouti et le Togo n’en hébergent que quelques-uns.
La nouvelle législation minière adoptée dans les pays africains au cours des dix dernières années reconnaît l’ASM et le fait que le gouvernement est tenu d’aider et de contrôler ce secteur. Les gouvernements doivent donc former des fonctionnaires dans le secteur minier, environnemental et de la santé. Cette formation constituera un élément clé de la réussite de la collaboration entre les instituts géologiques nationaux et les autres autorités compétentes dans le secteur de l’ASM.
Les objectifs de la formation proposée dans le cadre de ce projet sont les suivants :
- les services géologiques nationaux doivent être plus impliqués dans la formation des mineurs artisanaux en particulier dans la prospection simple et les connaissances géologiques élémentaires des minéraux ainsi que l’évaluation des pierres précieuses;
- la formation générale des formateurs dans tous les domaines liés à l’ASM, les formateurs en question étant le personnel des instituts géologiques nationaux, des autorités minières nationales et des autorités environnementales et sanitaires nationales ;
les instituts géologiques nationaux doivent participer davantage à l’élaboration des procédés miniers utilisés par les exploitants du secteur de l’ASM, afin d’accroître la production et, ce faisant, de réduire la pauvreté.
EGS : Geological Survey of Lithuania (LGT), IGME (Espagne) et ISPRA (Italie)
OAGS : Algérie, Mozambique et Afrique du Sud
Géopatrimoine
Le géopatrimoine comprend les composantes de la géodiversité importantes pour l’humanité autres que celles afférentes à l’exploitation des ressources, à savoir les éléments géologiques que nous souhaitons préserver pour les générations actuelles et futures. La géodiversité est un éventail naturel (diversité) d’éléments géologiques qui comprend les roches et les sédiments, les reliefs, les sols et leurs assemblages, systèmes et processus. La géodiversité fournit des témoignages sur l’histoire de la Terre (preuves de la présence de vie humaine, d’écosystèmes et d’environnements) et un éventail de processus (biologique, hydrologique et atmosphérique) qui agissent actuellement sur les roches, les reliefs et les sols. La géodiversité soutient et conditionne la biodiversité ; elle nécessite donc une gestion adaptée en faveur de la conservation intégrée de la diversité naturelle.
Sur le continent africain, seules certaines zones ont été répertoriées comme faisant partie du géopatrimoine et très peu d’études ont été effectuées pour analyser la géodiversité. De nombreux instituts géologiques africains comprennent la nécessité de bien gérer leurs ressources naturelles et sont donc intéressés par une coopération dans le cadre du projet EGS-OAGS, afin d’améliorer leurs compétences et leurs approches en matière de développement durable. La plupart d’entre eux ne connaissent toutefois pas les concepts et méthodologies de la géoconservation et sont encore moins au courant des avancées récentes dans le domaine de l’estimation de la valeur, de la gestion du géopatrimoine et de l’utilisation des géosites au service du développement socioéconomique local, que ce soit dans le cadre des géoparcs ou des zones naturelles protégées.
Les activités du projet EGS-OAGS dans le domaine du géopatrimoine auront pour objectifs la formation et le transfert de connaissances sur les concepts et méthodologies d’inventaire (identification, cartographie et évaluation) des géosites, la gouvernance (législation, protocoles, administration et planification), ainsi que la gestion du géopatrimoine et de la géodiversité pour une conservation adéquate et une utilisation durable des ressources.
Les activités réalisées sur les géosites, telles que les visites guidées éducatives et de sensibilisation et le géotourisme, offrent de plus en plus de ressources aux parties prenantes et aux petites entreprises touristiques locales. Les effectifs sont toutefois insuffisants pour informer le public et des groupes d’intérêts spécifiques tels que ceux-ci sur l’utilisation des géosites et le respect du géopatrimoine. Les instituts géologiques du monde entier servent déjà les intérêts de leur pays dans ce domaine et le projet EGS-OAGS a pour but de promouvoir des stratégies de géoconservation adéquates en Afrique. Lien vers le site Internet de l’IGME : http://www.igme.es/patrimonio/
EGS : Institute for Environmental Protection and Research – Geological Survey of Italy (ISPRA), BRGM (France), CGS (République tchèque)
OAGS : Niger et Botswana
Les instituts géologiques africains (IGA) jouent généralement un rôle institutionnel dans les activités de prospection et d’exploitation minières, ainsi que dans d’autres domaines pertinents des sciences de la terre, d’une certaine manière liés aux activités minières (cartographie géologique, gestion environnementale des dangers causés par l’activité minière et gestion des données géologiques). L’analyse des compétences, des capacités et des lacunes des IGA a révélé qu’ils disposaient de capacités techniques générales pour des rôles et tâches institutionnels spécifiques. Ces capacités sont toutefois toujours considérées comme inadaptées et des améliorations sont nécessaires dans le domaine des sciences de la terre, des SIG et des activités minières en termes de transfert des connaissances et d’utilisation des technologies modernes, afin qu’ils puissent remplir leur mission et assumer leurs responsabilités.
Pour être efficace et exhaustif, le plan de renforcement des capacités de l’OAGS doit tenir compte de la faisabilité et de la viabilité des actions de formation basées sur le transfert de connaissances relatives aux pratiques standard/actuelles par l’EGS, en fonction des principales lacunes et demandes des IGA dans l’ensemble des domaines pertinents liés aux activités minières et aux sciences de la terre.
Les objectifs spécifiques des activités 6.1 et 6.2 sont les suivants :
– l’élaboration d’un plan de renforcement des capacités/organisation de formations selon les besoins et les principales lacunes de l’OAGS dans le domaine des activités minières et dans les autres domaines pertinents des sciences de la terre ;
– l’organisation de brèves formations (formation théorique et sur le terrain dans des zones pilotes) en Afrique sur la base des bonnes pratiques et/ou des pratiques standard avec plusieurs modules selon le niveau de connaissances et de compétences des participants ;
– l’organisation d’ateliers principalement destinés aux parties prenantes et aux décideurs politiques sur l’aménagement durable du territoire et la gestion environnementale dans le contexte des activités minières et des risques naturels et d’origine humaine.
Contribution à l’activité 6.3 « Infrastructure et gestion de l’information »
- Urvois (BRGM, France)
La collecte et la gestion efficace des données constituent des tâches essentielles pour les instituts géologiques. Grâce à une combinaison de connaissances et d’expertise, une valeur ajoutée est générée sous la forme d’informations géoscientifiques qui doivent être mises à la disposition des communautés d’utilisateurs finaux. Il s’agit d’une part importante des infrastructures que les pays doivent entretenir à l’heure actuelle.
Le potentiel de ces informations peut être pleinement exploité lorsqu’elles sont mises à la disposition de la société à un prix abordable. Dans le cas de l’industrie des minéraux, la disponibilité d’informations et d’infrastructures fiables permet de favoriser les investissements dans la prospection. La croissance commerciale générée par l’exploitation des ressources minérales vient à son tour financer la gestion des informations dans le pays.
L’activité 6.3, intitulée « Infrastructure et gestion de l’information » a pour objectif de formuler des recommandations visant à renforcer les installations et les capacités des membres de l’OAGS afin qu’ils puissent mettre en place et gérer des infrastructures permanentes de données spatiales géoscientifiques. L’objectif est également la mise en place d’un point focal national pour le réseau africain des systèmes d’information sur les géoressources.
Cette activité s’appuie sur l’évaluation de la situation actuelle et l’analyse des écarts relatives aux infrastructures informatiques, aux niveaux de fonctionnement, à la disponibilité des services et aux compétences des personnels. Les différents niveaux de besoins ainsi que les programmes et initiatives organisés à l’échelle nationale, régionale et continentale auxquels les infrastructures d’information des services géologiques doivent se référer et avec lesquelles elles sont associées sont également identifiés.